jeudi 12 juin 2014

L'humeur du jour : football et leaders


En ce jour de ferveur footballistique, la notion de leader est à la fête ! Dans la plus joyeuse confusion souvent... Qu'en dire ?

Je ne connais pas suffisamment les compétiteurs des différents pays participants, aussi vais-je me consacrer au cas de notre équipe nationale.

Y a-t-il un ou plusieurs leaders ? Sont-ils sur le terrain, sur les bancs des dirigeants, à la Fédération ? Qui est le leader de l'équipe de France ? Didier Deschamps, le capitaine Hugo Lloris, Karim Benzema ou Franck Ribery ? Le vrai leader n'est-il pas, tout bien considéré, celui qui prend en main le destin de l'équipe de France et qui saura la conduire au bout de son aventure ? Aux yeux de l'opinion, LE leader sera-t-il la même personne en cas de belle performance ou en cas d'élimination prématurée ?

Tout cela semble accréditer l'idée qu'il y a bien plusieurs leaders, au sens large du terme, mais un seul meneur de jeu sur la pelouse, un seul coach sur le banc, un seul interlocuteur pour l'arbitre.


"L’Equipe de France" est par nature une société structurée autour du leadership d’une seule personne, de préférence charismatique. Mais les aléas des hommes, des pulsions et de l’histoire, ont conduit ce groupement de sportifs de haut niveau à fonctionner comme une organisation technocratique. Et cela change tout. Le charisme a été remplacé par l’expertise ".
C'est le commentaire que fait Libération sur le naufrage des bleus en Afrique du Sud. Un leader sans proximité, sans empathie, sans rigueur, sans histoire à raconter, sans rêve à partager ...
Didier Deschamps, autres temps autres moeurs, expose volontiers sa conception du leadership : il distingue trois composantes :

  1. technique : savoir-faire, expérience, références,
  2. physique : présence, qualités athlétiques,
  3. mental : influence, résistance à l'échec, enthousiasme communicatif.

Il plaide un peu pour sa paroisse, car il a carton plein pour qui le connaît bien ; alors que quand on le voit, comme ça, à la télé ou dans un couloir, on n'a peut-être pas l'impression d'avoir fait la rencontre du siècle.

Je vous laisse le soin de considérer à travers le prisme Deschamps les autres noms cités plus haut : Lloris, Benzema, Ribéry... Pas facile !

Mais si l'on considère le leadership à l'aune de son véritable produit, l'influence durable sur un environnement, alors je trouve évident de voter pour Deschamps ; avec un clin d'oeil à un autre leader "silencieux", Arsène Wenger. Tous deux se démarquent des leaders plus bruyants qui font les choux gras de la presse spécialisée.

Les leaders sont souvent modestes et discrets.



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